La Moscova et la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, depuis le parc Gorki. Photo Philippe Comte, été 2004. Lors du concours de lutte traditionnelle "hourej", dans la République de Touva - Photo : Elena Jourdan Le lac Seliguer, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Le cours du Ienissï, dans les monts Sayans - Photo : Elena Jourdan Paysage de Khakassie - Photo : Elena Jourdan La tombe de Chaliapine - Cimetière du monastère Novodevitchi, Moscou - Photo : Elena Jourdan Isba - Irkoutsk - Photo : Elena Jourdan Une église dans la région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Près d'Ekatérinbourg, le mémorial à la famille impériale. Photo Elena Jourdan Isba - village de Koultouk - lac Baïkal - Photo : Elena Jourdan Le monastère de Torjok, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004.
La Moscova à Moscou, monument à Pierre le Grand de Tsérétéli. Photo Philippe Comte, été 2004. La source de la Volga, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. "Entrée dans Jérusalem" (fresque) - Exposition au monastère Novodevitchi, Moscou - Photo : Elena Jourdan Isba - Krasnoïarsk - Photo : Elena Jourdan Un village dans la région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Isba restaurée - Irkoutsk - Photo : Elena Jourdan Krasnoïarsk - Parc naturel "Stolby" - Photo : Elena Jourdan Paysage typique - Sibérie- Photo : Elena Jourdan Entre Moscou et l'Oural, vue du train. Photo Philippe Comte, été 2004. Lac Baïkal : lieu chamanique sur l'île d'Olkhon - Photo : Elena Jourdan La place centrale de Torjok, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004.

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Lettre du Président de l’AFR (Bulletin n° 43, février 2008)

jeudi 2 octobre 2008, par Elena Jourdan


Chers Adhérents,

Quelques brèves nouvelles, peu nombreuses depuis le dernier bulletin, deux mois seulement s’étant écoulés :

I.

Le 25 janvier 2008, j’ai rencontré à leur demande Igor Schpynov, directeur du Centre culturel de Russie à Paris, et Vladimir Poliakov, directeur de l’Ecole russe dudit Centre. L’entretien a eu lieu au CCR. Ils m’ont fait part d’un nouveau programme, lancé par le ministère des Affaires étrangères de Russie, baptisé « Bonjour la Russie ». Dans le cadre de ce programme deux propositions sont faites à l’AFR :

 Prendre en charge le séjour pendant l’été 2008 de 4 lycéens français apprenant le russe soit dans l’Anneau d’Or soit à Saint-Pétersbourg pendant 8 jours, le prix du billet d’avion restant à la charge des familles des élèves.

 Prendre en charge le séjour à Moscou, pendant l’été 2008, pour deux semaines, sous forme de stage de perfectionnement, de deux jeunes professeurs français de russe (là aussi à l’exception du billet d’avion).
Après avoir remercié mes interlocuteurs pour ces propositions, je propose en réponse à la première que le nombre d’élèves invités soit porté à dix, et que le séjour ainsi offert soit proposé aux dix meilleurs « sous » - lauréats des Olympiades de russe 2008 qui viendront, dans le classement à l’issue du troisième tour de mars, immédiatement après les dix premiers lauréats. J’indique que cela permettrait d’honorer d’excellents candidats et de tenir d’une autre manière la promesse verbale que m’avait faite M. Goriatchev, de la municipalité de Moscou, en juin 2007, promesse, dont, malgré mes relances, je n’ai à ce jour aucune nouvelle. Ma proposition est acceptée.

Quant à la deuxième proposition, elle est en quelque sorte « affinée » par le Comité de l’AFR réuni le 26 janvier 2008 à Paris, qui décide de fixer les critères suivants de choix des deux professeurs invités :

 Etre francophone (ne pas être russophone)*,
 Avoir au maximum dix ans de carrière dans l’enseignement secondaire*,
 Etre membre de l’AFR,
 Avoir participé aux Olympiades de russe.
(Les critères signalés par * sont demandés par mes interlocuteurs.)

Monsieur Schpynov m’a également fait part d’un projet à l’étude de réception des professeurs de russe de France à l’ambassade de Russie au début du mois d’octobre 2008. Les modalités de ce projet ne sont pas encore déterminées.

II.

Vendredi 15 février 2008, Hélène Méar et moi-même avons rencontré à leur demande Monsieur le Conseiller culturel de l’Ambassade de Russie Alexeï Golub et son adjointe Madame Natalia Lioubimova. L’entretien a eu lieu à l’Institut d’Etudes Slaves. Monsieur Golub occupe son poste depuis trois mois.

Nos interlocuteurs nous ont rappelé la décision prise par les présidents de nos deux pays, lors de la visite du président de la République française à Moscou en octobre 2007, d’organiser une « année croisée » de la France en Russie et de la Russie en France en 2010. Côté français, le comité d’organisation est présidé par M. Louis Schweitzer, son secrétaire général est M. Nicolas Chibaev, ancien conseiller de l’ambassade de France à Moscou. Dans le cadre de cette année, de nombreuses initiatives culturelles seront organisées dans les deux pays, dans les capitales et les grandes villes de province. Une exposition baptisée « La sainte Russie » aura lieu au Louvre. Nous indiquons à nos interlocuteurs que nous allons prendre contact très rapidement avec le comité d’organisation français pour inscrire l’AFR au nombre des organisations et associations parties prenantes et formuler un certain nombre de propositions qu’il reviendra au bureau, au comité et à tous les adhérents qui le souhaitent de préciser.

Madame Lioubimova suggère que des échanges pourraient être établis entre lycées français comportant des classes de russe et lycées russes spécialisés en français. Hélène Méar propose, à titre d’exemple, un échange entre le lycée Lakanal de Sceaux, aux classes préparatoires réputées, et un grand lycée « français » de Moscou.

Monsieur Golub nous fait part de la création en Russie d’un fonds nommé « le Monde russe » (Russkij Mir), dirigé par le politologue Alexeï Nikonov et dont il indique que la vocation est de soutenir le russe et la culture russe dans le monde. Ce fonds pourrait par exemple, nous dit Monsieur Golub, financer des « coins russes » dans les grandes bibliothèques municipales de France, avec livres offerts et ordinateurs permettant de consulter les sites internet russes.

Nous saluons en réponse comme il se doit tout l’intérêt que représente cette dernière intention, tout en informant nos interlocuteurs que les bibliothèques municipales de notre pays sont souveraines dans le choix des « supports » qu’elles proposent à leurs « usagers » et qu’il reviendra, s’il le souhaite, au « Monde russe » de s’adresser directement à chacune d’entre elles. Pour leur part, les russisants et professeurs de russe se feront sans aucun doute un plaisir de servir de « truchement » et de conseillers aux dites bibliothèques.

Par ailleurs, nous demandons à nos interlocuteurs de bien vouloir nous informer à l’avance de la venue à Paris de chercheurs, cinéastes, écrivains, artistes russes, l’AFR pouvant alors organiser une soirée, conférence ou rencontre avec ces personnes à l’occasion de leur séjour à Paris.

Enfin, nos interlocuteurs nous demandent si nous avons une idée du nombre d’élèves d’origine russe dans les collèges et lycées français et nous présentent un questionnaire qui semble émaner des services officiels de la Fédération de Russie. Nous leur répondons que nous ne disposons pas de pareilles informations et que de toute façon il n’est pas d’usage en France de tenir une comptabilité des citoyens en fonction de leur nationalité.

La teneur de ces deux rencontres appelle de ma part le bref commentaire « pro domo » suivant : la Russie officielle fait montre depuis bientôt dix ans d’un intérêt croissant pour ce qu’elle appelle les « compatriotes » russes à l’étranger, terme dont il ne paraît pas utile de souligner ici l’ambiguïté. C’est son droit et je n’ai pas à le commenter ici. Pour notre part, nous, l’AFR, n’avons cessé depuis des années d’expliquer à ses divers représentants à Paris qu’à côté de ces « compatriotes », des centaines, voire des milliers de Français, dans le cadre de leur activité professionnelle ou en dehors, apprennent, enseignent le russe et s’intéressent à la culture russe, à la Russie de manière générale. Nos trois centaines d’adhérents le font, dans le cadre et conformément aux statuts de l’AFR, dans la plus stricte indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques français et russe, quels qu’ils soient. Pour paraphraser le célèbre aphorisme, disons que « les régimes passent, la langue et la culture restent ». Nous ne pouvons donc que saluer ces dernières initiatives, qui semblent montrer que nos explications portent leur fruit.

Philippe Comte

Paris, samedi 16 février 2008



Près d'Ekatérinbourg, le mémorial à la famille impériale. Photo Elena Jourdan


Éditeur du site : Association Française des Russisants
Directeur de publication : Sylvette Soulié, Présidente de l'AFR
Webmestre : Sylvette Soulié