Irkoutsk - Photo : Elena Jourdan La Moscova et la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, depuis le parc Gorki. Photo Philippe Comte, été 2004. Isba - Irkoutsk - Photo : Elena Jourdan La place centrale de Torjok, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Isba restaurée - Irkoutsk - Photo : Elena Jourdan Près d'Ekatérinbourg, le mémorial à la famille impériale. Photo Elena Jourdan Le cours du Ienissï, dans les monts Sayans - Photo : Elena Jourdan La Moscova à Moscou, monument à Pierre le Grand de Tsérétéli. Photo Philippe Comte, été 2004. Isba - Krasnoïarsk - Photo : Elena Jourdan Isba - village de Koultouk - lac Baïkal - Photo : Elena Jourdan Paysage typique - Sibérie- Photo : Elena Jourdan
Une église dans la région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Lac Baïkal - île d'Olkhon - Photo : Elena Jourdan Le monastère de Torjok, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. La tombe de Chaliapine - Cimetière du monastère Novodevitchi, Moscou - Photo : Elena Jourdan Krasnoïarsk - Parc naturel "Stolby" - Photo : Elena Jourdan "Entrée dans Jérusalem" (fresque) - Exposition au monastère Novodevitchi, Moscou - Photo : Elena Jourdan Lors du concours de lutte traditionnelle "hourej", dans la République de Touva - Photo : Elena Jourdan Un village dans la région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Lac Baïkal : lieu chamanique sur l'île d'Olkhon - Photo : Elena Jourdan "Na prestole" (fresque) - Exposition au monastère Novodevitchi, Moscou - Photo : Elena Jourdan Entre Moscou et l'Oural, vue du train. Photo Philippe Comte, été 2004.

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Témoignage de Brigitte Convert (Oyonnax)

jeudi 9 septembre 2010, par Sylvette Soulié



Consultante indépendante, Brigitte Convert exerce aujourd’hui la fonction de "Correspondante de la FIM ( Fédération des Industries Mécaniques ) pour la Russie" et nous parle ici de son parcours.

Voici quelques lignes qui retracent le parcours qui m’a amenée au métier que je pratique aujourd’hui, et qui m’apporte chaque jour de nouvelles satisfactions :
Très attirée par les langues et l’international, je n’avais mis l’accent dans mes études secondaires que sur le grec, le latin et l’anglais. Après avoir été reçue aux concours d’admission à Sciences-Po et l’ISIS à Paris, j’ai compris que seule l’immersion me permettrait de progresser au rythme que je souhaitais. Je suis donc partie à Heidelberg (Allemagne), pour préparer le diplôme de traducteur à l’université. Mais la maîtrise de l’allemand n’a pas éclipsé mon goût du russe, qui ne m’a jamais quittée depuis l’adolescence : cette attirance trouve sa source pour moi dans l’aspect illimité de tout ce qui touche à la Russie : grandeur et mystère de "l’âme russe", immensité des territoires ( les grandes steppes de l’Asie Centrale... ), conquête de l’espace par les premiers "spoutniks" russes, et enfin la richesse de la langue qu’on n’a jamais fini de maîtriser.
J’ai donc passé plusieurs années, entre Zürich et Lyon, à l’apprentissage intensif de cette langue, puis à la préparation d’une licence à Lyon.
Les débuts de la libéralisation de la Russie, liés à la période Eltsine, m’ont incitée à décider de perfectionner ma langue dans un sens plus pragmatique, afin de pouvoir en faire mon outil de travail. D’où une immersion de deux mois à Moscou dans une famille, parallèlement à des cours intensifs à la célèbre université.
Un diplôme de "Russe des Affaires" passé à la Chambre de Commerce de Paris est venu compléter cette formation, il m’a permis de mettre le pied à l’étrier et d’ouvrir à Oyonnax un bureau de consultante dans le domaine industriel. Mon affinité avec le monde industriel a favorisé mon recrutement au sein de la Fédération des Industries Mécaniques. Mes premières missions m’ont amenée à être labellisée par cet organisme, ce qui pour les Russes représente une inestimable carte de visite.
Inutile de préciser que sans cet outil de la maîtrise de la langue russe, une telle fonction serait impensable. Certes un certain nombre d’hommes d’affaires font parfois leur chemin en Russie, mais leur champ est vite limité. J’ai pu par ailleurs constater qu’il est complètement illusoire, pour une personne qui décroche un poste à Moscou, d’imaginer que celui-ci va lui permettre d’apprendre le russe. Car la langue russe ne se laisse pas apprivoiser si facilement : il faut s’y atteler, travailler, et son apprentissage n’est jamais terminé.
Pour ma part, la signature d’un nouveau contrat est toujours suivie de la constitution d’un "glossaire" en rapport avec le domaine concerné. Ce n’est qu’après l’étude par coeur de tous les mots techniques liés à un secteur donné que je peux commencer à aborder ce travail.

Je dois ajouter que grâce à ce métier, j’ai eu le privilège de visiter nombre d’usines russes, dont certaines sont des vestiges de l’époque soviétique, ce qui m’a donné accès à un univers exceptionnel.

On ne dira jamais assez combien sont fortes les affinités entre les Russes et les Français. Si à cela s’ajoute la connaissance de la langue, qui permet non seulement les échanges professionnels, mais aussi les échanges humains, les contacts dans les relations d’affaires prennent une toute autre dimension. Les contacts avec les Russes s’approfondissent avec le temps, et dépassent souvent le cadre
professionnel. Lorsqu’un Russe vous a accordé sa confiance, celle-ci peut aller loin, (bien au delà de la signature d’un contrat !)

Il est reconnu que l’on manque beaucoup aujourd’hui de russophones, et que les perspectives d’échanges avec ce pays sont importantes. Il ne faut pas oublier que dans le cadre de la mondialisation, il est plus facile de travailler avec les Russes qu’avec certains pays : similitude de culture, de religion..... La fiscalité, le juridique, les normes etc... ne cessent de se rapprocher de nos critères.
Le grands groupes français sont tous présents en Russie, et dans les années à venir les postes à pourvoir ne manqueront pas...

Brigitte Convert (Oyonnax)
brigitte.convert@free.fr
Témoignage reçu le 5 septembre 2010



Le cours du Ienissï, dans les monts Sayans - Photo : Elena Jourdan


Éditeur du site : Association Française des Russisants
Directeur de publication : Sylvette Soulié, Présidente de l'AFR
Webmestre : Sylvette Soulié