Témoignage de Marion Thévenot reçu le le 23 septembre 2010
Réflexions sur ma formation de traductrice littéraire :
J’ai commencé à apprendre le russe en Sixième, au collège Cassignol à Bordeaux. Cette matière s’est rapidement détachée des autres pour moi ; le plaisir d’apprendre et de progresser me portait.
De la Troisième jusqu’à la Terminale, j’ai poursuivi ma scolarité à Rennes. L’occasion m’a alors été donnée de suivre une année scolaire à Moscou dans une famille d’accueil russe, pendant l’année de Première. A l’âge de 16 ans, je me suis donc retrouvée plongée dans la culture et le mode de vie russes pendant neuf mois sans retourner en France, selon la règle du jeu établie par l’organisme qui m’a assistée.
A l’issue de cette expérience, j’ai fait du russe mon moteur principal, et je me suis inscrite à Paris-IV Sorbonne où j’ai obtenu une Licence LLCE. Durant la troisième année, j’ai pu retourner un semestre en Russie.
J’ai complété ce cursus par une Maîtrise de russe à l’INALCO - Langues O’, puis j’ai fait un stage de six mois au sein d’une maison d’édition spécialisée dans le théâtre d’Europe de l’Est et des Balkans.
J’ai ensuite quitté Paris pour Marseille, où j’ai finalement obtenu un DESS de traduction littéraire russe à Aix-en-Provence.
Depuis, je traduis des oeuvres littéraires de genres différents (théâtre, roman, nouvelles).
Cependant, je ne parviens pas pour l’instant à faire publier mes travaux de traduction. Malgré l’existence de Masters spécialisés dans ce domaine, les traducteurs débutants se retrouvent souvent dans un isolement difficile à percer une fois sur le marché de l’emploi ; il est très difficile de convaincre les éditeurs de faire confiance à un traducteur qui n’a pas encore fait ses preuves.
Cependant, je poursuis mes travaux de traduction, portée par ma passion pour cette langue et cette culture, et par l’extraordinaire richesse intellectuelle que procure mon travail.
Marion Thévenot
thevenotmarion@gmail.com