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Près d'Ekatérinbourg, le mémorial à la famille impériale. Photo Elena Jourdan Isba restaurée - Irkoutsk - Photo : Elena Jourdan La source de la Volga, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Paysage de Khakassie - Photo : Elena Jourdan Lac Baïkal - île d'Olkhon - Photo : Elena Jourdan Une église dans la région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Entre Moscou et l'Oural, vue du train. Photo Philippe Comte, été 2004. La Moscova et la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, depuis le parc Gorki. Photo Philippe Comte, été 2004. La place centrale de Torjok, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. La tombe de Chaliapine - Cimetière du monastère Novodevitchi, Moscou - Photo : Elena Jourdan Lors du concours de lutte traditionnelle "hourej", dans la République de Touva - Photo : Elena Jourdan

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Un Hub Mines-Télécom en Russie : Interview de Paul Guilhem Meunier

vendredi 4 avril 2014, par Sylvette Soulié


Un Hub Mines-Télécom en Russie

L’Institut Mines-Télécom a ouvert en 2013 un HUB en Russie. Son rôle est d’accompagner les startups françaises sur le marché russe et de la Communauté des États indépendants (CEI). L’ambassade de France en Fédération de Russie a interviewé Paul-Guilhem Meunier, responsable de ce hub.

Interview de Paul Guilhem Meunier Crédits : Ambassade de France en Fédération de Russie http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/75552.htm

Ambassade de France : Bonjour Paul-Guilhem Meunier, merci d’avoir accepté de réaliser cette interview aujourd’hui. Vous êtes chef de projet CEI Russie pour l’Institut Mines-Télécom. Tout d’abord pouvez-vous nous expliquer quelles sont vos activités en Russie ?

Paul-Guilhem Meunier : Bonjour, merci pour cette interview. Je représente l’Institut Mines-Télécom et la Direction Innovation sur la Russie et la CEI. Nous avons créé un HUB il y a un an à Moscou. Ce HUB a pour but de promouvoir l’innovation des startups françaises sur le marché russe. Je vais vous présenter rapidement l’Institut Mines-Télécom. L’institut Mines-Télécom est l’un des plus gros groupements de grandes écoles d’ingénieurs d’Europe. C’est 10 écoles et 13 écoles affiliées. Cela représente 15.000 étudiants, 1500 enseignants chercheurs, des laboratoires de R&D (dans le domaine du numérique, énergie, matériaux avancés, environnement et ressources naturelles, économie entreprise & société, santé et transports durables), dont deux labélisés Institut Carnot. C’est un potentiel d’élèves et d’enseignants chercheurs qui créent des startups et des entreprises, que nous aidons via nos incubateurs. Ensuite nous les aidons à s’implanter sur le marché européen & international. La Direction Innovation, a travers son initiative de HUB à l’international (San Francisco, Singapour, Shangai, Moscou) pour objectif d’accompagner les startups en valorisant et disséminant leurs technologies, à la fois en partenariat avec les technologies qui sortent des laboratoires de l’Institut et en les mettant en relation avec des grands comptes français ou étrangers.

A.F. : Et pourquoi la Russie ?

P.-G. M. : Nous sommes arrivés sur le marché russe, car il est extrêmement porteur pour le marché de l’ICT, c’est-à-dire tout ce qui a un rapport avec les technologies d’internet et de la télécommunication. Ce marché est en très forte croissante actuellement. Si on considère que la Russie fait partie de l’Europe, le marché russe est aujourd’hui le plus gros d’Europe, avec 60 millions d’internautes, dont la moitié a entre 25 et 35 ans. Cela laisse un potentiel de développement considérable. A titre d’exemple, sur les réseaux sociaux, il y a environ 31 millions d’utilisateurs quotidiens. Cela représente 10h par mois de fréquentation sur les réseaux sociaux, ce qui place la Russie le 2ème pays dans le monde, derrière Israël au niveau de fréquentation sur les réseaux sociaux. Les Russes ont une réelle appétence pour les nouvelles technologies de l’information et des communications. Le marché russe de l’ICT est évalué à 50 milliards de dollars en 2013. C’est un marché qui croit d’environ 10% chaque année.

De plus, il y a une certaine proximité culturelle et scientifique avec la Russie. Les russes sont extrêmement francophiles et nous nous comprenons facilement sur les enjeux de l’innovation et problématiques scientifiques. Nous pouvons donc nous adresser facilement à eux et ils nous reçoivent volontiers. Je peux dire que 50% du travail est déjà fait en étant français quand nous allons voir des partenaires ou des clients russes. Enfin Moscou n’est qu’à 3H30 d’avion, bien moins loin que d’autres marchés considérés comme porteurs.

A.F.  : Et quels sont les domaines d’activité que vous avez identifiés comme porteur en Russie ?

P.-G. M. : Le marché russe de l’ICT est un marché qui est porteur sur plusieurs thématiques. Ce sont des thématiques qui sont liées aux défis même du territoire et de la société russe. La première thématique qui est aujourd’hui extrêmement porteuse est le domaine des smart cities. Nous sommes en train de travailler avec des partenaires russes sur cette thématique. Nous avons acquis de l’expérience dans ce domaine au travers de l’initiative Futuring cities, qui a pour but d’accélérer la métamorphose durable des territoires en France. Fort de cette expérience, nous allons travailler avec des partenaires russes (villes, régions) dans le domaine des smart cities.

Le deuxième thème extrêmement important est lié aux technologies du retail, à la fois e-commerce et retail classique, les Russes étant de très gros consommateurs. Ce sont les technologies qui sont liées à l’entrée du consommateur dans un magasin, jusqu’à sa sortie. Il s’agit donc de toutes les technologies qui tournent autour du consommateur : - du GPS indoor : savoir quels rayons et quels produits le consommateur regarde, - jusqu’au passage en caisse : comment payer avec des moyens de paiement sécurisés, avec des moyens d’identification forte pour des paiements en toute sécurité sur le marché. - Enfin le domaine de l’E-santé est un très gros potentiel de croissance pour faire face aux problématiques de mortalité précoce, de confidentialité des données du patient et enfin des déserts médicaux sur l’immensité du territoire Russe.

A.F. : Quelles sont les autres activités de l’Institut Mines-Télécom en Russie ?

P.-G. M. : Nous développons également un volet plus institutionnel de l’Institut Mines-Télécom au travers de partenariats académiques, notamment avec l’université russe Phystech (Moscow Institute of Physics and Technology), qui est une des meilleures universités de physique et mathématique en Russie. Cet institut a reçu 5 prix nobel, dont le dernier en 2010. Nous travaillons sur des projets communs : Laboratoire de R&D commun, organisation d’événement autours de l’innovation, co-accompagnement de start-up.



La place centrale de Torjok, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004.


Éditeur du site : Association Française des Russisants
Directeur de publication : Sylvette Soulié, Présidente de l'AFR
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