La tombe de Chaliapine - Cimetière du monastère Novodevitchi, Moscou - Photo : Elena Jourdan Le lac Seliguer, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Krasnoïarsk - Parc naturel "Stolby" - Photo : Elena Jourdan Le monastère de Torjok, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. La place centrale de Torjok, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Un village dans la région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Le cours du Ienissï, dans les monts Sayans - Photo : Elena Jourdan "Na prestole" (fresque) - Exposition au monastère Novodevitchi, Moscou - Photo : Elena Jourdan La source de la Volga, région de Tver. Photo Philippe Comte, été 2004. Isba - Irkoutsk - Photo : Elena Jourdan La Moscova et la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, depuis le parc Gorki. Photo Philippe Comte, été 2004.
"Entrée dans Jérusalem" (fresque) - Exposition au monastère Novodevitchi, Moscou - Photo : Elena Jourdan Lors du concours de lutte traditionnelle "hourej", dans la République de Touva - Photo : Elena Jourdan Près d'Ekatérinbourg, le mémorial à la famille impériale. Photo Elena Jourdan Paysage typique - Sibérie- Photo : Elena Jourdan Lac Baïkal - île d'Olkhon - Photo : Elena Jourdan Isba - Krasnoïarsk - Photo : Elena Jourdan La Moscova à Moscou, monument à Pierre le Grand de Tsérétéli. Photo Philippe Comte, été 2004. Entre Moscou et l'Oural, vue du train. Photo Philippe Comte, été 2004. Isba - village de Koultouk - lac Baïkal - Photo : Elena Jourdan Irkoutsk - Photo : Elena Jourdan Isba restaurée - Irkoutsk - Photo : Elena Jourdan

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Congrès biennal de l’Association Française des Russisants 2019

samedi 2 mars 2019, par Sylvette Soulié


Préparation du congrès des 30 et 31 mars 2019

SAMEDI 30 MARS 2019 de 8h30 à 17h30 : COLLOQUE – LE PATRIMOINE RUSSE ET SOVIETIQUE : CONSTRUCTION, DECONSTRUCTION, RECONSTRUCTION.
en partenariat et avec le soutien du CENTRE DE RECHERCHES EUROPES EURASIE (CREE) DE L’INALCO
Lieu : Aditorium de l’INALCO, 65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris
Métro Bibliothèque François Mitterrand.
Argument : Le patrimoine, sa constitution, sa conservation sont désormais l’objet d’une attention particulière aussi bien des États que des chercheurs dans la plupart des pays. L’État russe actuel s’est fixé pour objectif d’unifier la société autour d’un nouveau « roman national » officiel. Quels choix opère-t-il dans le patrimoine plus que composite hérité de l’époque tsariste, de l’époque soviétique, de l’époque actuelle ? Quelles réactions s’ensuivent dans la société civile qui joua à l’époque soviétique un rôle si considérable dans la sauvegarde du patrimoine menacé et qui continue de le jouer ?
Le colloque vise à donner un modeste premier aperçu général de l’ampleur de ce champ d’études ; il se propose de contribuer, à partir d’exposés sur l’architecture, les musées, la littérature, la protection des sites et de la nature, à une réflexion multidirectionnelle sur la mémoire des nations, le rôle que jouent les États et les individus dans sa constitution et dans sa transmission.

Le patrimoine russe et soviétique : construction, déconstruction, reconstruction

Depuis quelques années, dans la lignée des études sur la mémoire de l’histoire d’une part, et sous l’influence de la croissance exponentielle du tourisme de l’autre, le patrimoine, sa constitution, sa conservation sont devenus objets d’une attention particulière pour les Etats et d’études scientifiques pour les chercheurs.

Quel rôle, complémentaire ou antagoniste, jouent dans sa constitution la puissance publique à tous ses échelons et la société civile ? Cette question prend un relief particulier quand il s’agit de l’URSS et de son héritière la Russie, un Etat dont la langue n’a pas de terme équivalent à celui de patrimoine. Mais à côté de la terminologie, l’essentiel est dans le contrôle idéologique total, absolu qu’il imposa pendant plus de soixante-dix ans à tous les domaines de l’existence, de la vie quotidienne à la création, condamnant jusqu’à la peine de mort celles et ceux qui s’affranchissaient du « réalisme socialiste », défigurant, faisant disparaître ou détruisant leurs œuvres au nom de son projet révolutionnaire. Dans le même temps apparaissaient des œuvres littéraires, des tableaux, une statuaire, qui répondaient à la nouvelle demande. Alors que déferlait une seconde vague de destructions massives d’églises, on reconstruisait à l’identique les palais impériaux des environs de Léningrad / Saint-Pétersbourg détruits par les armées allemandes. Comment comprendre ces contradictions ? Comment survécurent les œuvres des persécutés, qui retrouvèrent massivement leur place dans les années 1990, après que la perestroïka leur eut ouvert la porte ? Qu’en est-il aujourd’hui de celles de la période soviétique ?
Tout autant de questions pose, dans un autre domaine, le mouvement (mené entre autre par les écrivains dits « de la campagne », les derevenščiki) qui, de la découverte et de la conservation parfois non sans risque d’objets anciens (du culte, entre autres) conduisit à une réflexion sur l’ordre social détruit par la collectivisation des années 1930, sur la nature même de la Russie par opposition à l’URSS, sur les dégâts causés par les grands travaux qui balafrent la nature. C’est la conviction de simples citoyens de devoir sauvegarder, de devoir défendre le legs menacé de disparition des générations passées qui engendra à la fois un nationalisme russe nouveau à l’époque et une préoccupation écologique qui ira se renforçant et s’élargissant.
Depuis les années 2000, l’État russe s’est fixé pour objectif d’unifier la société autour d’un nouveau « roman national » officiel, une synthèse entre passés tsariste et soviétique, et pour ce faire il contrôle très étroitement la mémoire historique. Quels choix opère-t-il alors dans ce patrimoine hérité si composite, dans celui qu’il crée ? Quelles réactions s’ensuivent dans la société civile, qui joua un rôle si considérable dans la sauvegarde du patrimoine persécuté à l’époque soviétique ?
Le champ d’études que nous proposons pour ce colloque est d’une telle ampleur que nous ne prétendons nullement à l’exhaustivité. Notre journée tentera simplement d’en donner un premier aperçu général, en contribuant, à partir d’exposés sur l’architecture et les monuments, les arts graphiques et les musées, la littérature, la protection de la nature, à une réflexion multidirectionnelle sur la mémoire des nations, le rôle des États et celui des individus dans sa constitution et dans sa transmission.

Programme du colloque :
8h30 — Accueil des participants
9h00 — Discours d’Armelle Groppo, Présidente de l’AFR
9h15 — Emilia Koustova — Introduction générale au colloque
9h30 – Panel 1 — Conserver, valoriser et transmettre le patrimoine russe et soviétique
Modération : Hélène Mélat, Sorbonne Université
9h30 — Catherine Géry : « Comment Pouchkine est devenu un “totem national” ou la construction et la diffusion du patrimoine littéraire classique en Russie et en URSS
9h50 — Natalia Pashkeeva : « Le projet de « Presses slaves » de l’association américaine YMCA, les penseurs religieux russes émigrés et la Russie soviétique (les années 1920-1930) »
10h10 — Discussions
Pause café
10h50 — Andreï Trofimov : « La construction du patrimoine culturel en Russie à l’exemple de la région de Kargopol depuis les années 1990 » (en russe*)
11h10 — Marinika Babanazarova : « La préservation des œuvres d’art au musée de Nukus » (en russe*)
11h30 — Sofia Tchouïkina : « Les musées russes face au centenaire de la Première Guerre mondiale en 2014 »
11h50 — Discussions
Déjeuner
13h30 – Panel 2 — Destins patrimoniaux de l’architecture soviétique
Modération : Evelyne Enderlein, Université de Strasbourg
13h30 — Taline Ter Minassian : « Norilsk – l’Architecture au Goulag. Histoire caucasienne de la ville polaire soviétique »
13h50 — Julie Deschepper : « Quand l’architecture soviétique devient patrimoine — la naissance du “patrimoine moderne” en Union soviétique »
14h10 — Boris Kirikov : « L’Architecture d’avant-garde à Saint Pétersbourg » (en russe*)
14h30 — Discussions
Pause
15h20 – Panel 3 — Usages du patrimoine : friction, contestation et instrumentalisation
Modération : Armelle Groppo, Présidente de l’AFR
15h20 — François-Xavier Nérard : « Traces de la violence — la patrimonialisation des fosses communes de l’époque soviétique »
15h40 — Laurent Coumel : « La Volga comme monument. La nature entre patrimonialisation et enjeux mémoriels de la fin de l’URSS à nos jours »
16h00 — Svetlana Gorshenina : « Guerres de mémoire — usages contemporains du patrimoine photographique du Turkestan russe »
16h20 — Olga Belova : « La valorisation du patrimoine matériel et immatériel au cœur du renouveau de la puissance culturelle russe »
16h40 : Discussions
17h00 — Marie-Pierre Rey : Conclusion générale

* traduction simultanée disponible

Liste des intervenants :
Marinika BABANAZAROVA, Ancienne directrice, conservatrice du Musée de NUKUS (Ouzbékistan)
Olga BELOVA, Maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne, Chercheuse au Centre d’Etudes des Mondes Moderne et Contemporain (CEMMC)
Laurent COUMEL, Maître de conférences à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), chercheur au Centre de Recherches Europes-Eurasie (CREE)
Julie DESCHEPPER, Attachée Temporaire d’Etudes et de Recherches à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), chercheuse au Centre de Recherches Europes-Eurasie (CREE)
Catherine GÉRY, Professeur des universités à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), directrice du Centre de Recherches Europes-Eurasie (CREE)
Svetlana GORSHENINA, Maître de conférences associée au Collège de France (Chaire d’histoire et cultures de l’Asie centrale préislamique), Observatoire Alerte Héritage
Boris KIRIKOV, Membre de l’Académie russe d’Architecture, chercheur à l’Institut de la théorie et de l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme.
Emilia KOUSTOVA, Maître de conférences à l’Université de Strasbourg, chercheuse au Groupe d’Etudes orientales, slaves et néo-helléniques (GEO)
François-Xavier NÉRARD, Maître de conférences, Université Paris I Panthéon Sorbonne, Centre de recherches Sorbonne, Identités, Relations Internationales (SIRICE) et Civilisations de l’Europe et Centre de Recherche sur l’Histoire des Slaves (CRHS)
Marie-Pierre REY, Professeur des universités, Université Paris I Panthéon Sorbonne, directrice du Centre de recherches Sorbonne, Identités, Relations Internationales (SIRICE) et du Centre de Recherche sur l’Histoire des Slaves (CRHS)
Sofia TCHOUÏKINA, Maître de conférences à l’Université Paris VIII Vincennes Saint-Denis, chercheuse à l’Institut des Sciences du Politique (ISP)
Andreï TROFIMOV, chercheur associé, Marburg University, Institut for European Ethnology/ Cultural Studies.

INSCRIPTION OBLIGATOIRE
Pour vous inscrire suivez le lien suivant : https://frama.link/yShycw36
Etudiants et lycéens : gratuit / Adhérents de l’AFR : 10 € / Non adhérents de l’AFR : 15 €
Pour toute question : contact@afr-russe.fr

Consulter le programme du colloque au format PDF :

Programme du colloque du 30 mars 2019

Comité d’organisation du colloque (par ordre alphabétique) :
• Julie Deschepper (INALCO, CREE , bureau de l’AFR)
• Evelyne Enderlein (université de Strasbourg, vice-présidente études supérieures de l’AFR)
• Catherine Géry (INALCO, directrice du CREE)
• Armelle Groppo (université Paris-Nanterre, présidente de l’AFR)
• Hélène Mélat (université Paris-Sorbonne, rédactrice en chef de la Revue russe)

DIMANCHE 31 MARS 2019 : ASSEMBLEE GENERALE DE L’ASSOCIATION FRANCAISE DES RUSSISANTS

Les inscriptions au colloque du 30 mars, au repas du soir et à l’AG de l’AFR le 31 sont préparées sur le lien ci-contre : https://frama.link/yShycw36

A l’attention des adhérents de l’AFR :
La réunion de bureau de décembre 2018 avait envisagé le principe d’un questionnaire envoyé aux adhérents, et le conseil d’administration de janvier 2019 a entériné ce projet.
Plus encore que recueillir l’avis des adhérents sur les actions passées ou en cours, information cependant importante, il s’agit, en vue de la réunion du congrès des 30 et 31 mars à Paris, de recevoir vos suggestions pour l’association et de savoir quelle participation chacun d’entre vous est prêt à consacrer à telle ou telle activité nouvelle ou habituelle, de manière que notre association voie de nouvelles personnalités s’investir et venir renforcer l’efficacité de notre AFR.
L’adresse de ce sondage est : https://is.gd/sondageafr2019
Nous comptons sur des réponses nombreuses à ce sondage interne, qui restera en ligne jusqu’au 10 mars et dont les conclusions seront tirées par le congrès.



Paysage typique - Sibérie- Photo : Elena Jourdan


Éditeur du site : Association Française des Russisants
Directeur de publication : Sylvette Soulié, Présidente de l'AFR
Webmestre : Sylvette Soulié