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Témoignage de Pascal Cauchy

lundi 15 juillet 2019, par Myriam Truel

Pascal Cauchy suit la mise en place et le fonctionnement des programmes de coopération entre les établissements d’enseignement supérieur russes et français.


AFR : Bonjour, M. Cauchy. Vous êtes attaché de coopération universitaire à l’Ambassade de France à Moscou depuis 2016. Est-ce votre premier poste en Russie ?
Pascal Cauchy : Non, je n’avais pas travaillé en Russie depuis de nombreuses années, mais j’ai commencé ma carrière en Union Soviétique : j’ai passé 9 ans en Azerbaïdjan puis en Russie de 1985 à 1994, d’abord en tant que lecteur, et ensuite en tant qu’attaché à l’Ambassade. J’ai ensuite obtenu un poste de Maître de conférences à Science Po, où j’ai également occupé durant trois ans le poste de secrétaire général de l’école doctorale. En 2016, je suis retourné à Moscou au poste d’attaché de coopération universitaire.

AFR : Avez-vous appris le russe en France ou lors de votre séjour en URSS ?
J’ai commencé le russe au lycée, à Fontainebleau, en tant que LV3. Aujourd’hui, je comprends tout. Pourtant, le retour en Russie a été difficile : ce n’est qu’au bout d’un an que j’ai réussi à bien comprendre la langue, et au bout de 2 ans que j’ai réussi à m’exprimer correctement.

AFR : Votre connaissance du russe est bien sûr précieuse pour le poste d’attaché de coopération universitaire ?
Pascal Cauchy : Oui, mais c’est surtout la connaissance du pays qui importe, l’expérience professionnelle en Russie. Il est important de parler au moins un peu russe pour inspirer confiance aux interlocuteurs, surtout dans un pays qui cultive la défiance. De mes premières années en Russie, j’ai retenu l’importance de faire ami avec la « diéjournaïa » (la responsable de la résidence universitaire) !

AFR : Et lors de négociations ?
Je mène les négociations qui ont un enjeu important à l’aide d’un interprète. Cependant, il m’est utile de comprendre directement ce qui se dit en russe.
Mon seul regret concernant mon niveau de russe est de ne pas pouvoir assurer en russe les cours que je donne à l’université d’État de Moscou !

AFR : Pensez-vous utile d’apprendre le russe à l’heure de la domination de l’anglais ?
L’anglais ne suffit plus. Pour les postes d’encadrement à l’international, il faut maîtriser l’anglais, mais c’est la connaissance d’une deuxième langue étrangère qui constitue le vrai plus. En Russie, pouvoir se passer de l’anglais peut débloquer une situation. Même si la conversation se passe dans l’ensemble en anglais, il est important de pouvoir passer ponctuellement au russe. Il y a là un facteur linguistique (parler une langue que l’interlocuteur comprend tout à fait), mais aussi un facteur psychologique. Je dirai même plus, parler très bien l’anglais face à des interlocuteurs qui ne le comprennent pas parfaitement peut être très nuisible à la conduite de négociations.



Le cours du Ienissï, dans les monts Sayans - Photo : Elena Jourdan


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