Il serait présomptueux de dresser un tableau exhaustif du paysage médiatique russe en 2007, aussi s’agira-t-il seulement de quelques éléments contrastés de ce paysage, qui concerneront trois domaines :
La télévision
On sait que le contrôle exercé par le pouvoir sur les chaînes de télévision est très important. Аussi n’est-il pas étonnant de constater que les nouvelles télévisées sur la 1ère chaîne (Первый канал) à une heure de grande écoute, à 21 heures, heure de Moscou, présentent une image positive du pays, insistant sur les progrès économiques du pays et donnant quotidiennement la parole au président Vladimir Poutine, recevant tel ou tel de ses ministres qu’il chapitre, sermonne ou encourage suivant les cas, mais dirige en tout état de cause...
La radio
L’écoute de la radio Echo de Moscou (Эхо Москвы) permet de se faire une bonne idée des courants d’opinion les plus variés existant en Russie.
Dans un article du International Herald Tribune du 28 avril 2007, Echo de Moscou était considérée comme la seule radio indépendante ayant une couverture nationale en Russie, et on la qualifiait d’"irréverencieuse".
La presse écrite
Un journal bi-hebdomadaire, Novaïa Gazeta, et une revue hebdomadaire, Novoïé Vremia, permettent de constater que la presse écrite est loin d’être entièrement muselée. Le journal Novaïa Gazeta est connu pour ses articles de fond écrits par des journalistes d’investigation très critiques vis-à-vis du pouvoir et continue sa mission, malgré la disparition tragique de journalistes de premier plan, tels que Anna Politkovskaïa et Iouri Tchékotchikhine, qui a endeuillé sa rédaction. Dans Novoïé Vremia on trouve des pamphlets extrêmement virulents sous la plume de Valeria Novodvorskaïa, dissidente soviétique célèbre.