Témoignage de Thomas Nikoleit (RDA- Lyon-Bron)
reçu le 4 février 2010
Le russe restait conservé dans ma tête....
Comme Allemand de l’Est à l’époque de la RDA, j’ai bien profité de l’obligation d’apprendre le russe à l’école. J’ai donc appris le russe pendant six ans scolaires mais je ne l’avais jamais pratiqué après mon départ de l’école.
Après la chute de mur de Berlin, j’ai arrêté de travailler comme cuisinier et commencé des aventures. Une de ces aventures a été d’apprendre le français et de quitter l’Allemagne pour trouver un travail intéressant et profiter de mes connaissances linguistiques. J’ai trouvé cette opportunité à Lyon où je suis aujourd’hui superviseur en assistance automobile pour un touring club allemand.
Et il est où, le russe ?
Un jour une cliente russe nous a appelés. Elle ne parlait que russe. Et c’était donc à moi, ancien citoyen de la RDA, de lui parler, de la comprendre et de me faire comprendre. C’était une mission presque impossible mais j’ai réussi grâce au désir de récupérer mes connaissances.
J’ai trouvé une professeur de russe à Lyon qui m’a donné des cours. Elle a réveillé ma mémoire et en même temps elle a gagné mon coeur.
Aujourd’hui j’utilise beaucoup la langue russe au travail car il y a de plus en plus de touristes russes qui tombent en panne avec leur véhicule et qui ne parlent ni français, ni anglais, ni allemand.
La professeur de russe est devenue ma femme. Car elle est aussi écrivain et je traduis ses contes en allemand. Sa fille s’occupe de la traduction vers le français. Son premier livre trilingue a été édité en 2009.
C’est maintenant que je comprends l’utilité d’avoir appris le russe dans mon pays à l’époque.
Thomas Nikoleit, Bron
tnikoleit@gmx.de